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De quelques idées reçues sur l’élection présidentielle américaine

En ce jour d’Halloween et alors que l’élection présidentielle américaine aura lieu la semaine prochaine, revenons sur certaines idées reçues.

Le Président des États-Unis n’est pas élu au suffrage universel direct

Lorsque le peuple se rend aux urnes début novembre, il n’élit pas directement le Président des États-Unis, mais il investit des Grands électeurs. Ces derniers procèderont, ensuite, à l’élection du Président. Chaque État en désigne autant qu’il a de membres au Congrès, Représentants et Sénateurs réunis. Cela porte à 538 le nombre de Grands électeurs, soit la somme du nombre de Représentants (435) et du nombre de Sénateurs (100), auxquels s’ajoutent trois Grands électeurs du District fédéral de Columbia (Washington DC).

Toutefois, ce suffrage indirect est un suffrage quasi-direct et le vainqueur de l’élection est (généralement) connu dès l’élection des Grands électeurs, pour deux raisons principales. D’une part, dans tous les États, à l’exception de deux, les règles électorales posent un scrutin de liste majoritaire : la liste qui arrive en tête, même de quelques voix (ou d’une seule), remporte tous les sièges de l’État. D’autre part, ces Grands électeurs se sont préalablement engagés à voter pour tel ou tel candidat (principe de loyauté), au point que, généralement, ce n’est pas leur nom qui figure sur le bulletin de vote, mais celui du candidat à l’élection présidentielle.

Cela peut alors avoir pour conséquence, comme ce fut dernièrement le cas en 2000 lors de l’élection de George W. Bush face à Al Gore, qu’un candidat remportant moins de voix populaires au niveau fédéral, remporte davantage de Grands électeurs.

Colloque : La démocratie connectée : ambitions, enjeux, réalité

Un colloque est organisé à l’Université de Toulon le 10 novembre 2016.

Il porte sur La démocratie connectée : ambitions, enjeux, réalité.

Il s’inscrit dans le cycle annuel de l’Association française de droit constitutionnel (AFDC), consacré à Le droit constitutionnel à l’épreuve du numérique.

Il organisé par le CDPC Jean-Claude Escarres de l’Université de Toulon et l’ILF-GERJC de l’Université Aix – Marseille.

Il aura lieu à la Faculté de droit, en amphi 100.

Consulter le programme.

Enfin, bon nombre d’autres fonctions électives (fédérales et locales) sont pourvues lors de l’élection présidentielle, de même que plusieurs questions peuvent être posées par la voie référendaire. Au total, l’électeur peut avoir à s’exprimer sur plus d’une trentaine de choix, sur un seul et même bulletin, généralement par des croix, le rendant parfois bien peu lisible.

Colloque : Anniversaire de la Constitution de la IVème République

Aujourd’hui, la Constitution du 27 octobre 1946 aurait eu 70 ans !

Ces 70 automnes méritaient bien un colloque… Il aura lieu le 9 novembre 2016.

À l’initiative de l’Association française de droit constitutionnel (AFDC), l’ISJPS de l’Université Paris I – Panthéon-Sorbonne et le CRD&P de l’Université Lille II – Droit & Santé organisent un colloque anniversaire de la Constitution de la IVème République : Nouveaux regards sur les mythes d’une Constitution « mal aimée ».

Il se déroulera en Salle 1 du Centre Panthéon de l’Université Paris I (12, place du Panthéon – 75005 Paris).

L’entrée est gratuite mais on peut s’y inscrire, en adressant un mail à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser..

Consulter le programme.

Les subtilités d’une candidature à la présidentielle

L’élection présidentielle offre à ceux qui y concourent une gloire assurée.

Beaucoup y prétendent, peu y parviennent. Et quoique certains réussissent à être candidats, réunissant les conditions requises, le résultat les plonge dans un tel désarroi qu’ils ne s’en relèvent que difficilement. Voire jamais.

Car il est des subtilités à connaître pour qu’une candidature à l’élection présidentielle soit au moins un succès politique, à défaut d’être un succès électoral. Il faut, notamment, bénéficier d’un maillage territorial et ne pas succomber à l’euphorie des sondages.

Le maillage territorial est doublement nécessaire : pour obtenir les parrainages, d’abord et pour réussir la campagne électorale, ensuite. Pour être candidat à l’élection présidentielle, il faut être présenté par cinq cents élus (à l’exception des conseillers municipaux), issus d’au moins trente départements ou collectivités d’outre-mer, sans que plus d’un dixième n’émane du même département. Cela a pour triple objectif de limiter la multiplication des candidatures, d’assurer un ancrage politique à tout candidat, dès lors qu’il est soutenu par des élus et d’empêcher des candidatures justifiées par de purs intérêts locaux. Pour les obtenir, un candidat doit donc pouvoir compter sur des relais suffisamment bien répartis sur l’ensemble du territoire.
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