Quatre jours après la crise ministérielle du 6 octobre, Sébastien Lecornu a finalement été renommé au poste de Premier ministre. Toutefois, à ce jour, les membres de son Gouvernement n’ont pas encore été nommés, ce qui suscite diverses interrogations sur ce que peut faire le Premier ministre dans l’attente de cette nomination.
Ce jeudi 25 septembre, le tribunal de Paris a condamné Nicolas Sarkozy à cinq ans de prison, dont un mandat de dépôt différé, ainsi qu’à une amende de 100 000 euros, pour association de malfaiteurs dans l’affaire du financement libyen présumé de sa campagne présidentielle de 2007. Une décision historique, assortie de l’exécution provisoire, qui suscite de vives réactions et de nombreuses critiques.
Quatorze heures après l’annonce de son Gouvernement, Sébastien Lecornu a remis, ce lundi 6 octobre, sa démission au Président de la République, constatant l’extrême faiblesse de ses soutiens parlementaires. Le soir même, à la demande d’Emmanuel Macron, il a toutefois annoncé qu’il mènerait d’ultimes négociations jusqu’à mercredi soir. Alors que ces négociations s’annoncent difficiles, la France semble, plus que jamais sous la Ve République, plongée dans une grave crise politique. Il revient désormais à Emmanuel Macron d’y apporter une réponse.
Alors que la taxe Zucman — destinée à imposer les très grandes fortunes — occupe une place centrale dans les débats en amont du budget 2026, sa nature potentiellement confiscatoire soulève la question de sa constitutionnalité.
Ce vendredi 3 octobre, Sébastien Lecornu a affirmé qu’il ne recourrait pas à l’article 49.3 pour gouverner. Pourtant, au vu de la configuration actuelle de l’Assemblée nationale, cet outil constitutionnel paraît précieux, notamment pour l’adoption du budget. Dès lors, la question des différents leviers constitutionnels à la disposition du Premier ministre se pose.
Le 9 septembre, à la suite de la démission de François Bayrou et de son Gouvernement, le Président de la République a nommé Sébastien Lecornu pour lui succéder. La tâche qui attend le nouveau Premier ministre s’annonce néanmoins délicate, la coalition gouvernementale restant inchangée et toujours très minoritaire.