Crise politique : la France enlisée, l’imminence d’un choix décisif

 


Alors que la France semble s’enliser dans une grave crise politique, et que les dernières négociations menées par Sébastien Lecornu, à la demande du Président de la République, paraissent vouées à l’échec, la balle est désormais dans le camp d’Emmanuel Macron. Plusieurs options s’offrent à lui pour sortir de cette impasse.

Au-delà de la nomination d’un gouvernement « technique » ou d’un nouveau Premier ministre, les hypothèses d’une dissolution de l’Assemblée nationale, voire d’une démission du chef de l’État, sont les plus évoquées.
La dissolution constituerait en effet une réponse classique et démocratique à la crise politique parlementaire que traverse la France, comme le souligne le Professeur Jean-Philippe Derosier. Toutefois, ce dernier précise que cette option ne garantirait pas nécessairement de résoudre la crise puisque rien ne garantit que des élections anticipées apportent un résultat clair. Néanmoins, il considère que le retour aux urnes demeure l’issue la plus souhaitable.

La question de la démission du Président de la République commence également à se poser avec insistance, tant la crise politique paraît profonde. Si, à l’instar d’une majorité de Français, le Professeur Jean-Philippe Derosier estime qu’Emmanuel Macron est le principal responsable de la situation actuelle, il ne préconise toutefois pas sa démission. Selon lui, une élection présidentielle anticipée ne résoudrait pas la crise, d’autant que les différents candidats potentiels ne seraient pas suffisamment préparés à une telle échéance. En revanche, le Professeur estime que le chef de l’Etat devrait, notamment en cas d’élections législatives anticipées consécutives à une dissolution, se placer en retrait de la vie politique et laisser les forces politiques se concerter pour former un gouvernement.
Par ailleurs, Jean-Philippe Derosier rappelle que la destitution du chef de l’Etat reste une hypothèse marginale, tant la procédure est lourde, et que, aussi critiquable que puisse être la vision institutionnelle d’Emmanuel Macron, elle ne constitue pas un « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ».


L'analyse complète est à retrouver dans les interventions suivantes :
TF1
France Info
France Inter
Libération



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